Redactie Xafax
La majorité des entreprises néerlandaises reconnaissent l'importance de la numérisation. C'est ce qu'indique un rapport de la Banque européenne d'investissement BEI.
La BEI a préparé le rapport pour savoir quels pays sont bien armés pour sortir de la crise corona. L'institution affirme sans équivoque que la pandémie pourrait bien être le point de basculement qui donnera à la numérisation une accélération définitive.
Le rapport utilise l'indice de numérisation pour indiquer comment sont les entreprises numériques et comment elles évaluent l'infrastructure et les investissements numériques. Les leaders absolus en Europe à cet égard sont le Danemark, les Pays-Bas, la République tchèque et la Finlande. Les États-Unis seraient également dans le top cinq. La Belgique fait partie du groupe des « pays forts », avec le Portugal, le Luxembourg, la Suède et l'Autriche. Le Royaume-Uni, l'Italie, la Pologne et l'Irlande sont les derniers.
Les entreprises européennes sont à la traîne des États-Unis dans l'adoption des technologies numériques. Les deux tiers des entreprises manufacturières européennes déclarent déployer au moins une technologie numérique. Aux États-Unis, c'est près de quatre-vingts pour cent. Les entreprises numériques, cependant, sont plus performantes et plus dynamiques : elles ont une productivité du travail plus élevée, se développent plus rapidement et ont une excellente gestion.
Pas de marché intérieur
La taille semble également être importante pour la numérisation. Les grandes entreprises ont un degré d'adoption numérique plus élevé que les petites entreprises, tandis que les entreprises plus anciennes et plus petites ont tendance à être pour la plupart non numériques. C'est une mauvaise nouvelle pour l'Europe. De nombreuses petites entreprises dans l'UE investissent trop peu dans la numérisation. Le secteur de la construction en est un bon exemple. Aux États-Unis, la part des entreprises hautement numérisées est d'environ soixante pour cent, dans l'UE d'environ quarante. Dans le secteur des services, la différence est de treize points de pourcentage, dans les travaux d'infrastructure onze.
Si les décideurs politiques européens veulent combler l'écart avec les États-Unis, ils doivent s'attaquer aux obstacles structurels à l'investissement dans la numérisation. La prise de conscience de la valeur ajoutée potentielle d'une approche numérique est cruciale et nécessite des compétences. Les politiques devraient également intensifier leurs efforts pour éliminer les contre-incitations et réduire la fragmentation du marché, en particulier dans le secteur des services. Là-bas, l'Union européenne est encore loin d'un marché intérieur, selon la BEI.
Source : calculable
